KYÔSAI YAKKI GADAN
KAWANABE KYÔSAI
HISTOIRE ILLUSTRÉE DES 100 DÉMONS
Kyoto 1889 - Paris 2019
Leporello
Format (M) 0.12 x 6.48
54 volets 12 x 20 cm
Impression en sérigraphie
Edition / 200
Tirage numéroté
KYÔSAI YAKKI GADAN
TVA non applicable, art. 293B du CGI, hors frais de port
Délai de livraison 3 - 5 Jours
Reprint 1889
300 copies
Numbered
12 x 20 cm
5 x 8 in.
54 planks / 255 in.
Silkscreen folding panorama
NOTICE / TO READ MORE
Publié quelques mois après sa mort, cet album posthume de Kawanabe Kyôsai (1831-1889) représente un cortège nocturne de yôkai, créatures étranges et maléfiques de la culture populaire nippone. Il s’inscrit dans une longue tradition de représentation de ces esprits vengeurs, sous forme de rouleaux enluminés remontant au Moyen Âge, dont Kyôsai a accentué le caractère grotesque en adjoignant plusieurs créatures de son imagination, produisant ainsi une œuvre singulière. La présente réimpression a été réalisée à partir d’un exemplaire offert à l’acteur Louis Jouvet (1887-1951) par le scénographe Mitsubayashi Ryôtarô (1908-1987), conservé au département des Arts du spectacle de la Bibliothèque nationale de France (cote LJ Y-692).
Issu de la classe des guerriers, Kawanabe Kyôsai fut initié à la peinture dès l’enfance dans différents ateliers des derniers grands virtuoses de l’époque d’Edo. Il devint célèbre par ses caricatures appelées ‘images loufoques’ (kyôga) dont il tira son nom de Shôjô Kyôsai (‘Le Singe ivrogne de l’Atelier loufoque’). Légendaire, sa consommation d’alcool fut l’un des moteurs de son inspiration. Un de ses sceaux porte l’inscription ‘Démon de la peinture ivrogne’ (Shuchû gaki), un autre la devise : ‘Jamais assis, sauf pour peindre ; jamais couché sans saké’. Son esprit anticonformiste, le caractère irrévérencieux de ses œuvres, lui valurent le châtiment public du fouet (notamment pour des caricatures mettant en scène des dignitaires japonais se livrant à des actes de sodomie avec des Occidentaux) et plusieurs séjours en prison pour conspiration contre le nouveau gouvernement. Cette réputation sulfureuse le tint à l’écart du milieu artistique qui se forgea à l’époque Meiji et sa reconnaissance resta tardive – à l’inverse de son succès –. Plus d’une centaine de ses peintures, dessins et gravures sont conservés au British Museum à Londres, ainsi qu’au musée Guimet à Paris. En 2008, le musée national de Kyôto lui a rendu hommage en organisant une grande rétrospective de son œuvre (Bridge to Modernity : Kyôsai’s Adventures in Painting).